Jusqu’à présent, le ministère de l’Intérieur avait affirmé que l’expérimentation ne serait pas prolongée au-delà de la période des Jeux olympiques, bien que le texte de la loi autorisait déjà une extension jusqu’au 31 mars 2025. Cependant, Matignon a précisé qu’il attendait le rapport d’un comité d’évaluation qui devrait être rendu d’ici la fin du mois de décembre.
Le gouvernement envisage de généraliser la vidéosurveillance algorithmique
Le gouvernement français envisage de généraliser l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique, qui a été expérimentée pendant les Jeux Olympiques, a appris franceinfo d’une source gouvernementale le mercredi 2 octobre. Cette décision intervient alors que le ministère de l’Intérieur avait initialement déclaré que l’expérimentation se terminerait à la fin des Jeux Olympiques, malgré une prolongation prévue jusqu’en 2025 dans le texte de loi. Matignon attend cependant le rapport d’un comité d’évaluation avant de prendre sa décision finale.
Une méthode expérimentée pendant les Jeux Olympiques
Lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Michel Barnier a exprimé son souhait de voir une « généralisation de la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques » en matière de sécurité. Selon franceinfo, le gouvernement envisage notamment d’étendre l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique.
Cette technologie a été testée en France dans le cadre de la loi JOP adoptée en avril 2023, durant les Jeux Olympiques mais également lors de concerts (Dépêche Mode, Black Eyed Peas, Taylor Swift) ou encore à Roland-Garros. Elle consiste à utiliser des logiciels associés à des caméras de surveillance pour détecter des événements suspects ou à risque, afin d’alerter en temps réel un opérateur. Pendant les Jeux Olympiques, la préfecture de police de Paris avait déployé 185 caméras fixes dans la région parisienne pour ce dispositif.
Le préfet de police de Paris favorable à une généralisation
Malgré les déclarations antérieures du ministère de l’Intérieur, qui prévoyaient un arrêt de l’expérimentation après les Jeux Olympiques, le gouvernement envisage désormais d’inscrire cette pratique de manière permanente dans la législation. Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, est notamment favorable à cette généralisation.
Les autorités estiment que le bilan de cette expérimentation est positif, même si des améliorations sont nécessaires en ce qui concerne la détection d’armes, les départs de feu ou la détection d’objets abandonnés. Un rapport du comité d’évaluation des caméras algorithmiques est attendu d’ici la fin de l’année 2024. Cependant, les associations de défense des libertés craignent une surveillance généralisée, en dépit de la ligne rouge jusque-là établie par le gouvernement : l’utilisation de la reconnaissance faciale.
Source de l’article : Francetvinfo